NASSIAN : Une partie du parc de la Comoé ravagée par des incendies

Des feux de brousse ravagent le parc de la Comoé (crédit photo)

Des feux de brousse ravagent le parc de la Comoé (crédit photo)

Vendredi dernier, une partie du parc national de la Comoé a été ravagée par des feux de brousse. Concernée, la partie entre Lambira (20 km de Nassian) et Koutouba (54 km). Les flammes aux origines inconnues ont épargné de peu le village de Lambira. A Wakré, localité voisine, les habitants disent dormir les « yeux ouverts ».

Les organisations de lutte contre les feux de brousse du département expriment leur impuissance face à la recrudescence des incendies dans le parc. Idem pour les responsables d’associations locales mises en place par l’Office ivoirien des parcs (OIPR) pour la conservation de cette réserve. Ils ont affirmé ne pas comprendre la résurgence des flammes. En effet, des campagnes de sensibilisation ont été conduites auprès des populations. « Nous ne comprenons plus rien », s’est indigné Kouamé Raphaël, président de l’ONG Lucofebrou. Une organisation de lutte contre les feux de brousse.

Ces incendies seraient-ils d’origine humaine ? Rien n’est moins sûr. En attendant de trouver les causes, le parc de la Comoé (classé patrimoine mondial) se consume.

Ange Kouman

NASSIAN : Une ONG lutte contre les grossesses en milieu scolaire

Le Zanzan, une zone touchée par le problème des grossesses en milieu scolaire

Le Zanzan, une zone touchée par le problème des grossesses en milieu scolaire

L’ONG ”Apprendre pour demain” a procédé au lancement de ses activités, la semaine dernière. Cette organisation dit vouloir entreprendre, dès le retour des congés de fin d’année, une vaste campagne de sensibilisation des filles sur les dangers des grossesses en milieu scolaire. Une façon pour elle de contribuer à l’éradication de ce phénomène qui gangrène l’école dans le District du Zanzan.

Le président de l’ONG a appelé à une plus grande implication des parents dans cette campagne. « Nous nous rendrons dans plusieurs établissements du primaire et du secondaire pour véhiculer nos messages.  Nous le ferons avec votre collaboration, vous, parents d’élèves ! De cette campagne dépendra l’avenir de nos filles », a dit Alexis Kouassi. Selon ce dernier, le Zanzan reste une des zones les plus touchées par le problème des grossesses en milieu scolaire dans le pays.

Ange Kouman

Source : AIP

BONDOUKOU/TANDA : Des feux d’artifice pour accueillir 2014

Les populations d’Amanvi, Bondoukou, et Tanda ont accueilli 2014 dans la joie

Les populations d’Amanvi, Bondoukou, et Tanda ont accueilli 2014 dans la joie

Le ciel d’Amanvi, Bondoukou, et Tanda a été illuminé dans la nuit du 31 décembre 2013 au 1er janvier 2014. En organisant de gigantesques feux d’artifice dans ces 3 localités, le ministre Kobenan Kouassi Adjoumani ne croyait pas si bien faire. Deux jours après, les populations continuent de se partager, via leurs téléphones, les images des spectacles pyrotechniques. Chose qui leur était méconnue.

A Bondoukou, la place du centre culturel a servi de cadre au lancement des feux. Quatorze minutes d’intenses émotions. Les autorités de la ville n’ont pas boudé leur plaisir. Le préfet, le maire, et le ministre des Ressources animales et halieutiques ont même esquissé des pas de Salsa. L’ambiance festive a décuplé grâce à la prestation du plus célèbre artiste de la région, Jim Kamson. Son concert live offert par Koné Hiliassou a mis les fans de reggae en éveil.

A Amanvi, village de Kobenan Kouassi Adjoumani, les choses ont été toutes aussi grandioses.

Samuel Dumas

BONDOUKOU : Un séminaire sur le rôle de l’éducateur et de l’inspecteur d’Education

L'inspecteur d'Education, Krah Eugène, a dénoncé la démission des éducateurs dans les établissements secondaires

L’inspecteur d’Education, Krah Eugène, a dénoncé la démission des éducateurs dans les établissements secondaires

Un atelier de renforcement des capacités des acteurs de la vie scolaire s’est tenu récemment à la salle “Guitré” du lycée. Le thème : “Fonctionnement des conseils scolaires des délégués-élèves (CSDE)”.

En effet, dans sa volonté de former des citoyens responsables, l’Etat a mis sur pied des structures dans les établissements d’enseignement. Par leur fonctionnement, ces structures sont censées contribuer à l’éducation des enfants. Mais le constat révèle que peu d’acteurs et partenaires de l’école connaissent le CSDE. Pourtant, structure essentielle dans le système éducatif. « Le président du CSDE donne des avis motivés au chef d’établissement à l’occasion de l’élaboration du projet école. La structure est représentée au sein du COGES, du Conseil de discipline, du Conseil intérieur », a indiqué, lors de l’ouverture du séminaire, Krah N’Goran Eugène, chef du service Vie scolaire à la Direction régionale de l’éducation nationale et de l’enseignement technique (DRENET).

Pour Hein Leillité, secrétaire générale du DRENET, « ce séminaire permettra de clarifier les missions du Conseil scolaires des délégués-élèves. C’est au sein de cet organe que l’élève apprend à devenir grand. L’élève est le centre de notre action ». Les éducateurs ont mis à profit l’atelier pour faire le bilan de leurs activités à mi-parcours de l’année scolaire. Le constat est triste. « L’éducateur et l’inspecteur d’Education ont démissionné dans l’exercice de leurs tâches quotidiennes », a dénoncé Krah Eugène. Ajoutant que l’éducateur n’est plus le spécialiste, le psycho-éducateur qui donne vie à la vie scolaire. « Nous avons endormi l’école. Notre mission est déroutée. Nous sommes devenus les porte-sacs des chefs d’établissements, refusant de faire le travail pour lequel nous sommes payés chaque fin de mois par l’Etat », s’est-il offusqué.

Ossène Ouattara

Source : Le Temps du mardi 31 décembre 2013 et mercredi 1er janvier 2014.

BONDOUKOU : De hauts responsables de la Santé limogés

La ministre de la Santé, Raymonde Goudou Coffie

La ministre de la Santé, Raymonde Goudou Coffie

La ministre de la Santé et de la lutte contre le Sida, Raymonde Goudou Coffie, vient de relever de leurs fonctions le directeur régional de la Santé, le directeur départemental, le patron du Centre hospitalier régional (CHR), un infirmier et d’autres personnes. Leur révocation fait suite à une plainte de Ouattara Abou, fonctionnaire du ministère de l’Economie et fils de Tabagne.

Par courrier daté du 17 décembre 2013, l’homme a saisi la ministre pour dénoncer le mauvais traitement que les responsables du CHR lui ont réservé. Les faits se sont déroulés quelques jours avant. En mission à Bondoukou, Ouattara Abou s’est rendu dans ce centre à 22h en raison d’un mal. Il est reçu par un médecin vers 3h du matin, soit 5 heures d’attente. Avec, en plus, une autre mauvaise surprise. Il lui a été donnée une ordonnance qui « n’a rien à voir avec le mal dont il souffre », a dit un de ses amis joint au téléphone. Mécontent, il se rend le lendemain chez le directeur de l’hôpital pour exprimer ses griefs. Une fois encore, Ouattara Abou est mal reçu. Le même manque d’égard lui est servi par le directeur régional de la Santé à qui il a dit son mécontentement.

De retour à Abidjan, le fonctionnaire adresse une lettre – avec ampliation au Premier ministre – à Goudou Coffie pour dénoncer le mauvais accueil. Après enquête, la ministre de la Santé a donné son verdict, hier lundi : la révocation des mis en cause. Mauvaise fin d’année pour ces responsables. Qui payent les mauvaises pratiques longtemps décriées dans le centre de santé par les populations du District du Zanzan.

Ossène Ouattara

FILIERE CAJOU : Menace sur la campagne 2014

Les producteurs d'anacarde craignent une mauvaise campagne 2014

Les producteurs d’anacarde craignent une mauvaise campagne 2014

Moins de 3 mois de la traite, des voix discordantes se font déjà entendre dans le camp des producteurs. Au cours d’une Assemblée générale à la Chambre d’Agriculture, le samedi 21 décembre, les membres de l’Association nationale des producteurs de cajou de Côte d’Ivoire (ANAPROCAJOU) ont décrié les conditions drastiques imposées aux coopératives par le Conseil du coton et de l’anacarde. Nouvel organe de régulation créé en septembre 2013.

Pour cause, pas moins de 33 conditions à remplir dans l’intervalle d’un mois (du vendredi 22 novembre au lundi 23 décembre) pour l’obtention ou le renouvellement de l’agrément 2014 de tous les opérateurs intervenant dans le secteur de l’anacarde. A cela s’ajoutent les frais de dossier : 200 mille francs. « Le Conseil du coton et de l’anacarde exige 25 millions de francs comme caution à verser sur son compte et un capital de 25 millions pour aller à l’exportation pour les sociétés coopératives de producteurs », a révélé Dagou Djédjé Crépin. Pour le premier responsable de l’ANAPROCAJOU, cette mesure plombera, à terme, les initiatives des coopératives vers l’exportation, « faisant le lit des multinationales à grands capitaux qui risquent de prendre toute la filière en otage ».

Analyse de la situation

La crainte de l’ANAPROCAJOU, légitime. Les coopératives de cajou connaissent toutes des difficultés de trésorerie. Aucune d’elles n’est capable de débourser les 50 millions de francs exigés pour aller à l’export.

L’expérience a démontré une hausse du prix d’achat bord-champ quand plusieurs sociétés interviennent dans la chaîne d’achat et d’exportation. Le contraire risque de se produire cette année avec les conditions draconiennes imposées par le nouvel organe de régulation. Ces mesures excluent d’office nombre de petites entreprises exportatrices (sociétés coopératives) non encore aux normes de l’OHADA. Et qui attendent de se mettre à jour. Pour la campagne à venir, la menace de monopole est réelle. Le marché du cajou, en passe de se retrouver aux mains d’une poignée d’acteurs. Situation qui fait craindre un prix d’achat dérisoire du kg bord-champ. En effet, la poignée d’acheteurs agréés seront vite submergés par des quantités énormes de noix brutes. Impossible pour ces acteurs d’acheter et exporter toute la production nationale estimée à environ 500 mille tonnes. Les producteurs, alors les plus grands perdants. Plus de 3 millions de paysans privés de revenus seront atteints par une pauvreté extrême. Les conséquences sociales, inimaginables.

Dans cet horizon brouillé, le Conseil coton anacarde alourdit les charges des coopératives et des acheteurs. Il a introduit des parafiscalités comme dans le secteur du tabac : 25 mille francs exigés aux coopératives et 50 mille aux acheteurs, avant le début de la traite. « Ces mesures unilatérales créent le doute et le désarroi chez les producteurs », a dénoncé Djédjé Crépin. Affirmant que ce dont les paysans ont le plus besoin, c’est le soulagement de l’Etat.

La solution de l’ANAPROCAJOU

Pour une campagne 2014 sereine, l’ANAPROCAJOU recommande la mise en place d’un comité ad’hoc. Aussi, « souhaite-t-elle une approche participative des producteurs à tous les paliers de décisions concernant la filière ». Un vœu qui a peu de chances de se réaliser, à cause de la dispersion des producteurs. Dagou Djédjé Crépin a donc appelé ses collègues à l’union. « C’est à ce seul prix que la filière cajou, l’une des plus importantes filières agricoles, retrouvera la place de leader qu’elle n’aurait jamais dû perdre ».

Ossène Ouattara

BONDOUKOU : Les Gbin célèbrent le « dafiago »

Le chef des Gbin de Bondoukou, Yao Kouakou Dabila

Le chef des Gbin de Bondoukou, Yao Kouakou Dabila

Les Gbin ont célébré, jeudi et vendredi, le « dafiago » ou fête du feu. Cette cérémonie annuelle marque le début du nouvel an chez ce peuple. Les réjouissances ont débuté jeudi, en fin d’après-midi, dans la cour du chef gbin, Dagbolo Yao Kouakou Dabila.

Tour à tour, hommes, femmes et enfants ont offert du bois de chauffe au propriétaire terrien de la cité des « mille mosquées ». Un acte de soumission à Dagbolo Kouakou Dabila. Juste après, les Gbins se sont rendus au domicile du fils de leur chef. Afin de donner la même offrande.

Petit matin du vendredi. Les femmes se sont retrouvées chez Yao Dabila pour préparer le foutou et autres mets de la région. Des repas réservés prioritairement aux nombreux convives. Au même moment, les notables s’entretiennent avec leur chef dans un langage tambouriné.

C’est aux chants de musiciens locaux que les populations se sont rendues à la première case de la ville. La raison, faire des libations. A l’intérieur de la maison « millénaire », la notabilité gbin a imploré les mânes des ancêtres pour conjurer le mauvais sort. Pour l’exaucement des vœux, des animaux domestiques ont été offerts en sacrifice.

Samuel Dumas

BOUNA : Deux ministres « gâtent » les enfants à l’occasion de la fête de Noël

Madame Kaba Nialé a offert des cadeaux aux enfants de Bouna

Madame Kaba Nialé a offert des cadeaux aux enfants de Bouna

Le « père Noël » a visité les enfants, mardi soir. Plus d’un millier ont reçu des cadeaux des mains des ministres Kaba Nialé et Kouassi Adjoumani.

Sketchs hilarants, prestation des chansonniers de la région, jouets et de nombreux autres présents ont apporté la joie dans les cœurs. « Il s’agit pour nous de permettre aux enfants de Bouna de célébrer la fête de Noël dans la joie. Et aux populations de rentrer dans la nouvelle année avec optimisme. C’est notre devoir d’être à vos côtés pendant les moments de bonheur et de malheur », a indiqué madame Kaba Nialé, chargée de l’Economie.

Pour sa part, le ministre Adjoumani (Ressources animales et halieutiques) a salué la forte mobilisation des élus de la région du Bounkani aux côtés de sa collègue. Pour la circonstance, Kouassi Adjoumani a déployé de gros moyens pour permettre à Star music (un orchestre célèbre du terroir) d’égayer les populations jusqu’à l’aube, sur l’esplanade de la gare routière.

Samuel Dumas

BONDOUKOU : Des femmes souffrant de la fistule opérées gratuitement

Une femme souffrant de fistule dans un bloc opératoire (crédit ph.: msf.fr)

Une femme souffrant de fistule dans un bloc opératoire (crédit ph.: msf.fr)

Du 12 au 21 décembre, des médecins conduits par les professeurs Gnanazan Gabriel et Manzan Konan, respectivement chefs de service d’urologie des CHU de Treichville et Cocody, ont opéré gratuitement 19 femmes souffrant de fistule obstétricale. « Nous avons opéré 19 femmes. Malheureusement, nous  ne pourrons pas opérer toutes celles en attente », a indiqué, jeudi, docteur Bilé Kouamé. Le médecin a cependant rassuré : les femmes en attente seront opérées par ses collègues du Centre hospitalier régional de Bondoukou.

Bilé Kouamé a ensuite appelé les jeunes filles à avoir une bonne activité sexuelle. Afin d’éviter la maladie. Il a recommandé que les filles soient âgées de 18 ans avant de se marier, ou avoir des enfants. Autre recommandation, la fréquentation des centres de santé par les femmes enceintes. Et leur accouchement dans des maternités.

La fistule obstétricale est une lésion résultant d’un accouchement qui a été relativement négligé. Elle est causée par un travail prolongé et difficile sans intervention obstétrique pratiquée en temps voulu (généralement une césarienne) pour mettre fin aux pressions excessives exercées par le fœtus sur l’organisme de la femme.

Ange Kouman

Source : AIP

BOUNA : Le président du FPI prône la réconciliation

Le président du FPI ici à Laoudi-Ba, le 15 décembre

Le président du FPI ici à Laoudi-Ba, le 15 décembre

Dans le cadre d’une tournée politique débutée le 14 décembre dans le District du Zanzan, le président du Front populaire ivoirien (FPI), Pascal Affi N’Guessan, a prôné, samedi dernier, la paix et la réconciliation. Pour le premier responsable du parti fondé par Laurent Gbagbo, le pays n’avance pas. « Pour que le pays marche, il faut aller à la réconciliation. Et pour y arriver, il faut permettre que les réfugiés rentrent et il faut libérer tous les prisonniers politiques », a recommandé Affi N’Guessan. Ce dernier a visité la prison où il avait été incarcéré 2 ans durant, au sortir de la crise postélectorale qui a frappé la Côte d’Ivoire.

Selon le président du FPI, l’avenir du pays dépend de la réconciliation. Celle-ci doit permettre de préparer sereinement les échéances de 2015. L’homme politique est revenu sur sa proposition des états généraux de la République faite au gouvernement. Espérant qu’au cours de ces diagnostics, « les Ivoiriens vont se parler pour éviter une autre crise ».

A Doropo, des jeunes hostiles à la présence d'Affi N'Guessan ont manifesté leur colère

A Doropo, des jeunes hostiles à la présence d’Affi N’Guessan ont manifesté leur colère

Si dans la capitale de la région du Bounkani, la visite d’Affi N’Guessan s’est déroulée sans incidents, l’étape de Doropo (75 km de Bouna), le jeudi 19, a été mouvementée. Des dizaines de jeunes hostiles à la présence de l’ancien Premier ministre ont violemment manifesté leur colère.

Ange Kouman